Fiche du Char : Giacomini Tank

Détails
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En 1956, Giacomini présenta son concept pour ce qui était nécessaire : un char moderne pour cette époque nouvelle et des plus dangereuses ; Un géant multi-tourelles, doté d'un moteur frontal et capable de préparer ses propres défenses. Bien que son projet ne fût pas pratique et ne fût jamais construit, il illustre l'une des rares idées de nouveaux chars de combat en Europe à cette époque.

Informations Générales

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Informations Historiques

Le but des brevets est de protéger un élément de nouveauté. Par conséquent, une nouveauté par rapport à un article, un produit ou un système existant. La nouveauté de la conception de Giacomini ne résidait pas uniquement dans le char, bien qu'il s'agisse d'une conception étrange pour l'époque. La nouveauté résidait plutôt dans le fait que ce char devait être équipé, en standard, d'un équipement de creusement de tranchées et de terrassement lui permettant de constituer sa propre structure défensive. Le fait qu'il ait décidé de le présenter sur une plateforme aussi étrange, si éloignée des tendances actuelles en matière de chars d'assaut, était peut-être l'aspect le plus novateur de toute la conception.

Giacomini ne fournit aucune dimension du char, mais il s'agit clairement d'un véhicule de grande taille. La suspension était composée de huit galets de chaque côté supportant un rail de chenille élevé, vraisemblablement monté sur des galets de renvoi sous les plaques latérales, invisibles.

Le moteur et les éléments mécaniques, non décrits, étaient clairement montés à l'avant du véhicule, laissant un espace à l'arrière pour le montage de la tourelle et de l'armement principal. Élévation latérale du char de Giacomini montrant la caisse plutôt imposante, les mini-tourelles et une tourelle arrière mal placée. Le dispositif en demi-lune à l'avant est l'accessoire de terrassement spécial et l'objet principal du brevet.

La caisse, imposante et imposante, est plus haute que la plupart des chars, la majeure partie de la caisse dépassant le niveau du rail de chenille. L'avant du char n'est pas incliné brusquement pour rejoindre le glacis, mais s'élève verticalement jusqu'au niveau du sommet des chenilles. Après cette section verticale, le véhicule est suivi d'un court nez incliné vers l'arrière à environ 45°, avant de commencer le glacis incliné. Ce glacis s'étend jusqu'à un point situé autour du deuxième galet, à un angle d'environ 25°, avant de rejoindre le sommet plat de la caisse. Juste derrière l'intersection du glacis et du sommet de la caisse se trouvent deux petites tourelles hémisphériques. Derrière ces mini-tourelles, le toit de la caisse est plat et recouvre une zone sous laquelle on suppose que se trouvent le moteur et les autres composants de propulsion, les évents, les radiateurs, etc., nécessaires au déplacement du véhicule. Sur la moitié arrière de la caisse se trouve une plateforme surélevée à l'avant incliné sur laquelle est montée la tourelle principale (portant l'armement principal). Cette section est en fait mal dessinée sur la vue en plan du brevet, où le canon principal est représenté comme dépassant de l'avant de la plateforme plutôt que la tourelle elle-même. La vue latérale est beaucoup plus claire, montrant le canon fixé à la tourelle.

La tourelle elle-même présente une forme bien arrondie en plan, mais ses flancs sont verticaux tout autour. L'avant est incliné vers l'arrière depuis le mantelet arrondi, offrant un profil compact et bien dessiné pour un véhicule ennemi. Une grande trappe carrée surmonte la tourelle, tandis qu'une autre trappe carrée est dessinée à l'arrière arrondi. L'arrière de la caisse présente le même « nez » court et incliné à 45° à l'avant, avant de se transformer en plaque arrière plate verticale. Sur les flancs verticaux du véhicule se trouvent des jupes latérales recouvrant le train de roulement, juste en dessous des roues.

Concernant la disposition du char, avec sa caisse haute et ses mini-tourelles à mi-hauteur, on ignore si ces tourelles étaient simplement là pour l'apparence dans le brevet, ou si Giacomini pensait sincèrement qu'elles pourraient être utiles. Leur emplacement permet certainement d'abaisser les canons au-dessus du glacis pour tirer vers l'avant, couvrant ainsi l'angle mort, ce qui pourrait autrement être problématique sur un char à tourelle arrière. Cependant, Giacomini a placé le canon principal de la tourelle arrière si haut qu'il pouvait lui-même s'abaisser pour couvrir la même zone. L'avantage réel de ces mini-tourelles reste incertain. Elles ne sont pas non plus dessinées comme un petit canon, comme une mitrailleuse, mais plutôt comme un canon de petit calibre. Comme indiqué précédemment, la disposition représente un véhicule avec le moteur et les composants de transmission situés à l'avant et/ou au milieu de la caisse ; ces tourelles pourraient donc être sans équipage afin de libérer de l'espace à l'intérieur pour les machines. Le canon de la tourelle principale est singulier en soi. Le masque incurvé est bien plus qu'une simple protection de l'avant de la tourelle. Il sert également de support au canon lui-même. De forme circulaire, le masque représente la lettre « C », la culasse du canon étant fixée à la base de la face ouverte du « C » et dépassant par l'arrière. Les tourillons, les paliers et la pointe autour desquels l'ensemble pivote sont montés au centre du « C » en site. L'ensemble tourne comme une roue sur un arc de rotation beaucoup plus large qu'avec un support de canon classique, tant en site qu'en dépression. Cette rotation est contrôlée par un engrenage planétaire fixé à la tourelle, qui s'engrène avec l'engrenage du masque pour lui permettre de pivoter jusqu'à « 90 degrés avec une précision absolue ». Vue latérale de l'armement principal de la tourelle du char de Giacomini, montrant la proportion relative du blindage dans le masque presque circulaire, auquel est fixé le canon en deux points. Un second canon est fixé sous le canon principal. Ce mode de montage permet aux deux canons d'atteindre un angle d'élévation élevé.

Le brevet explique clairement que la tourelle est censée pouvoir pivoter sur 360°. Grâce à ce système de montage, comme décrit précédemment, le véhicule est ainsi capable de tirer sur une zone nettement plus large qu'un véhicule conventionnel. Le canon principal n'est ni identifié ni spéculé. En revanche, le canon secondaire est décrit et il est connu qu'il s'agit d'une mitrailleuse lourde d'un type non divulgué. Ce canon était non seulement destiné à engager des cibles, mais aussi à faciliter la visée du canon principal.

L'objectif principal du brevet, quelque peu éclipsé par le char qu'il lui fournissait comme support, était la lame de terrassement. Il ne s'agissait pas d'une simple lame de bulldozer. Ce type d'engin était déjà largement utilisé depuis des années, et la vision de Giacomini pour une amélioration était tout autre. De profil en demi-lune, sa lame était courbée vers l'intérieur du véhicule, contrairement à une lame conventionnelle qui s'éloigne du véhicule pour servir de pelle.

Cet engin de terrassement était spécifiquement destiné à une utilisation mobile et statique, ce qu'une lame classique ne pouvait pas faire. En mouvement, la puissance du véhicule pouvait être utilisée pour pousser la lame, mais aussi, en la laissant tomber, pour creuser un tranchant pour le véhicule. En position statique, la même chose était possible. Ainsi, lorsque le char s'arrêtait pour engager le combat, il pouvait déployer son dispositif de retranchement pour amasser de la terre ou des débris devant la caisse et ainsi renforcer sa protection.



Information en Jeu

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