Fiche du Char : ERC-90 Sagaie 2

Détails
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Le Sagaie 2 fut annoncé en 1985 lors de la dixième édition du salon d'armements Satory et deux prototypes furent construits la même année. Six exemplaires de Sagaie 2 ont été commandés par le Gabon, portant l'appellation d'ERC-2, ils sont équipés de la tourelle TTB 190 conçue par la SAMM. Les seuls exemplaires en état de fonctionnement sont donc ceux encore potentiellement possédés par l'Armée gabonaise et l'exemplaire conservé au Musée des Blindés à Saumur.

Informations Générales

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Informations Historiques

Le Sagaie 2 fut annoncé en 1985 lors de la dixième édition du salon d'armements Satory et deux prototypes furent construits la même année.

Par rapport au Sagaie, le Sagaie 2 possède un châssis rallongé et élargi afin d'accueillir deux moteurs diesel Peugeot XD3T développant chacun 98 ch à 4 150 tr/min. Les deux moteurs débitent leur puissance dans une boîte de transfert Panhard offrant deux démultiplications (route ou tout-terrain), elle-même couplée à une boîte de vitesses automatique ZF 4HP 22 à quatre rapports en marche avant et un en marche arrière. Le Sagaie 2 possède également des pneumatiques de plus grande dimension (13 × 16 pouces), l'essieu central a été déplacé un peu plus vers l'arrière du châssis.

Le deuxième prototype du Sagaie 2 était également en configuration bimoteur mais cette fois-ci avec deux moteurs essence V6 PRV de 145 ch.

Six exemplaires de Sagaie 2 ont été commandés par le Gabon, portant l'appellation d'ERC-2, ils sont équipés de la tourelle TTB 190 conçue par la SAMM.

Tourelle TTB 190

Le Sagaie 2 est également proposé pour l'exportation avec une nouvelle tourelle développée par la SAMM (Société d'Applications des Machines Motrices) et présenté à l'occasion de "L'Exposition de Materiels d'Armements Terrestres : SATORY X 1985"[10] (Aujourd'hui EUROSATORY). Son développement s'est achevé en 1983 et des essais sur véhicules menés par la STAT ont eu lieu courant 1984[11] Plus moderne que la tourelle TS90, la TTB 190 dispose de plusieurs degrés de modernité et de protection selon le souhait de l'éventuel acheteur.

La tourelle peut en effet être équipée de deux types de motorisations :

  1. électrique dont les vitesses d'évolution en élévation et en rotation sont respectivement de 17°/s et 35°/s avec possibilité de stabilisation deux axes pour le tir en marche[12] ;
  2. hydraulique dont les vitesses d'évolution en élévation et en rotation sont respectivement de 20°/s et 30°/s[12].

Plusieurs types de conduites de tir :

  1. conduite de tir SOPTAC à lunette télescopique et télémètre laser au poste tireur avec viseur épiscopique indépendant SOPELEM TJN2-71 au poste chef [12] ;
  2. conduite de tir SOPTAC à lunette télescopique et télémètre laser au poste tireur avec viseur épiscopique indépendant AERITALIA P204 au poste chef[12] ;
  3. conduite de tir SFIM L.R.S 5 à lunette épiscopique et télémètre laser au poste tireur et le choix entre les deux viseurs cités plus haut au poste chef[12] ;

Toutes ces options intègrent automatiquement les paramètres de tir sur cibles fixes ou mobiles une fois la phase de télémétrie achevée et permettent de mettre au but sur la cible désignée dans 90% des cas jusqu'à 2 000 mètres.

Pour le combat de nuit, en plus des intensificateurs de lumière intégrés aux optiques du tireur et du commandant, la tourelle peut également être équipée de la caméra thermique première génération "CASTOR" et de moniteur TV[13]

Deux niveaux de protection balistique :

  1. tourelle de 3 tonnes avec protection frontale contre les munitions perforantes de 12,7 mm et 14,5 mm à toutes distances et une protection à 360 degrés et toutes les distances contre les éclats d'obus et les munitions anti-personnelles telles que la 7,62 × 39 mm M43 soviétique ;
  2. tourelle de 4 tonnes avec protection frontale à toute distance contre les munitions perforantes de 20 mm et une protection à 360 degrés contre les munitions perforantes de 12,7 mm et 14,5 mm.

La TTB 190 intègre également un dispositif d'aide au chargement du canon par barillet (en plus des 13 autres munitions pouvant être stockées en nuque de tourelle) pouvant contenir 10 obus. Ce dispositif si utilisé par un équipage compétent permettait, véhicule à l'arrêt un taux de feu de 10 coups par minute soit de charger dans le canon, chacun des obus contenus dans le barillet en 6 secondes seulement[12] Comparée à la tourelle TS 90 de GIAT, la tourelle TTB 190 de SAMM ne présentait que des avantages. Malheureusement, jugée trop coûteuse et trop technologique pour être utilisée sur un simple engin de reconnaissance et d'appui tel que l'ERC 90-F4 Sagaie, elle ne sera pas adoptée par l'Armée française. Seul le Gabon en commandera un nombre indéterminé d'exemplaires et bien que des études d'intégration de la tourelle aient été proposées pour le TH 400 allemand de Thyssen, le Mowag Piranha, le Véhicule d'exploration de cavalerie, le M113 et le BMP2 [11]et malgré le fait que ce fût à l'époque, la tourelle de blindé léger la plus moderne et performante sur le marché, aucun pays ne passera commande.

Les seuls exemplaires en état de fonctionnement sont donc ceux encore potentiellement possédés par l'Armée gabonaise et l'exemplaire conservé au Musée des Blindés à Saumur.

Information en Jeu

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